. « Les avancées de l’amélioration génétique de la vigne : quels impacts pour les professionnels viticoles ? »

mars 19, 2025 0 Par albert

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L’Europe remet en question la culture de la vigne

Les Etats membres s’opposent aux nouvelles pratiques

La vigne fait partie de notre patrimoine culturel et gastronomique depuis des siècles. Pourtant, ces derniers temps, elle est au cœur de débats agités en Europe. En effet, selon un article récent du Monde, les Etats membres seraient majoritairement contre l’autorisation des Nouvelles techniques génomiques (NGT) dans la production biologique ainsi que la création de plants résistants aux herbicides. Une décision qui pourrait remettre en cause les pratiques actuelles et suscite de nombreuses réactions au sein de la communauté viticole.

Les NGT, un sujet controversé

Les NGT, aussi appelées « nouvelles variétés » ou « nouvelles techniques précises », consistent à modifier génétiquement une plante sans introduire de nouveaux gènes. Elles permettent donc de produire des plants plus résistants aux maladies et aux conditions climatiques difficiles. Cependant, leur utilisation soulève des questions éthiques et environnementales.

En effet, pour beaucoup, les NGT sont considérées comme des OGM (organismes génétiquement modifiés) et sont donc associées à des risques pour la santé et l’environnement. De plus, elles sont perçues comme une menace pour la biodiversité en encourageant la monoculture et en dénaturant les variétés traditionnelles.

Les plants résistants aux herbicides, une menace pour l’environnement

La création de plants résistants aux herbicides suscite également des inquiétudes. En effet, cela pourrait encourager l’utilisation excessive de ces produits chimiques et ainsi nuire à l’équilibre de l’écosystème. Les défenseurs de l’environnement craignent également que cette pratique ne favorise le développement de mauvaises herbes résistantes aux herbicides.

De plus, cela pourrait également avoir un impact sur la qualité du vin, en introduisant des résidus chimiques dans le processus de production et en affectant le terroir.

Une décision qui divise la communauté viticole

Cette proposition de la Commission européenne a suscité de nombreuses réactions au sein de la communauté viticole. Certains la soutiennent en invoquant la nécessité de moderniser les pratiques et de s’adapter aux enjeux climatiques actuels. D’autres, en revanche, craignent une perte de qualité et d’authenticité du vin ainsi qu’une concurrence déloyale vis-à-vis des producteurs qui ont choisi de cultiver des variétés traditionnelles.

Les petits producteurs pourraient également être les plus touchés par cette autorisation, étant souvent les plus éloignés des pratiques industrielles et les plus attachés à la préservation du patrimoine viticole.

Des enjeux économiques et politiques importants

Au-delà des enjeux éthiques et environnementaux, cette décision soulève également des enjeux économiques et politiques importants. En effet, la filière viticole représente un marché très lucratif en Europe et cette proposition remet en question les pratiques actuelles qui ont été mises en place pour soutenir cette industrie.

De plus, les Etats membres ont également leur mot à dire dans cette décision et certains sont favorables à l’utilisation des NGT, tandis que d’autres sont plus réticents et privilégient la protection des variétés traditionnelles.

En réaction à cette proposition, l’organisation européenne « Slow Food » a lancé une pétition pour demander l’interdiction des NGT dans la viticulture en Europe, mettant en avant le principe de précaution.

En conclusion

La culture de la vigne est aujourd’hui au centre d’un débat qui soulève de nombreuses questions sur l’avenir de la viticulture en Europe. La décision finale, qui sera prise en 2022, aura sans aucun doute des répercussions importantes sur les pratiques viticoles et sur la qualité du vin. Affaire à suivre donc.

Ma revue de presse : « La culture de la vigne bientôt remise en question par l’Europe? »